Le trafic de drogue devient toujours plus pesant dans les environs de la gare de Vevey et les interventions politiques ne trouvent toujours pas de réponse de la Municipalité. Sarah Dohr (Vevey Libre) est revenue à la charge après que les réponses à son interpellation “Vevey-Riponne, drogues et toxicomanie, que font ASR et la Municipalité ?”, déposée le 7 septembre, ont été reportées une deuxième fois. Par de nouvelles questions, elle a demandé en novembre dernier de la transparence et le souhait d’être informée de ce que la Municipalité avait entrepris jusqu’à présent. De son coté, Mickael Bertschy demande que l’on protège mieux les employés communaux.
Le trafic de rue est un sujet omniprésent dans toutes les discussions à Vevey. Il est piquant de constater que la politique cantonale ressasse ce sujet depuis des années et que le Conseil d’Etat vaudois a présenté en septembre 2021 une réponse de 49 pages à deux motions, deux postulats et quelques interpellations du Grand Conseil : https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/accueil/fichiers_pdf/EMPD-EMPL/EMPL_deal_de_rue.pdf
Le plus piquant pour Sarah Dohr: notre actuel ministre de la sécurité, le Vert Vassilis Venizelos, a déposé en 2019 un postulat intitulé : “Pour un plan d’action global, coordonné et pluridisciplinaire face au trafic de rue et à l’addiction aux stupéfiants.”
Pour Sarah Dohr, « cela fait trop longtemps maintenant, que la politique tourne en rond. Tout a déjà été discuté, tout a déjà été pensé, nous connaissons les causes, les effets et les mesures. Du Conseil d’État à nous, en passant par le Grand Conseil, tout le monde sait ce qu’il faut faire… »
Notons que Vevey, compris Montreux, Yverdon et Lausanne, sont membres de la Conférence des directeurs de la sécurité des villes suisses (CDSVS), qui a tenu une conférence sur le thème de la drogue le 3 novembre. Le trafic de rue et la toxicomanie sont un sujet de préoccupation dans la plupart des villes suisses. https://kssd.ch/fr/Info/Congres_de_la_securite_urbaine/2023%bb_Drogues
De son coté Mickael Bertschy (Vevey Libre) a relevé dans une prise de parole que les employés communaux trouvaient régulièrement des seringues, du sang, des pipes artisanales et toute une série d’autres déchets liés à la consommation dans toutes les toilettes publiques situées au sud des voies ferrées. Dans son intervention, il a demandé à la Municipalité de trouver des solutions à court terme pour les protéger, comme la mise à disposition de poubelles dans les toilettes publiques ou tout autre action de sensibilisation utile.
La décision de présenter un préavis demandant des ressources supplémentaires que ce soit pour financer des mesures sociales et/ou répressives, appartient à la Municipalité. Sarah Dohr, dans sa conclusion, a souhaité que Vevey soit à l’avant-garde sur cette question et qu’elle présente en février 2024 une véritable stratégie pour lutter non seulement contre le deal de rue, mais aussi contre la toxicomanie. Vevey pourrait jouer un rôle important dans la gestion de ce dossier et inciter ou inspirer d’autres villes à suivre son exemple. Qu’attendons-nous ?
La discussion sur ce lien:
Pour en savoir plus sur le sujet des 4 piliers :
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