La ville de Lausanne a décidé d’empoigner sérieusement la problématique de la scène ouverte de la drogue dans le secteur de la Riponne. Un groupe anti-drogue a été mis sur pied avec 42 agents et il est entrée en fonction le 25 août. La problématique est la même à Vevey, mais aucune mesure ne semble avoir été prise. Le trafiquants installés à Lausanne se tournent désormais du coté de Vevey où la situation ne cesse de se dégrader. Au nom du groupe Vevey Libre, il y a une semaine, Sarah Dohr a interrogé- La Municipalité sur les mesures que la ville entend prendre. La réponse est attendue.
A VEVEY, RIEN NE SE PASSE
Ce n’est pas la première fois que Vevey Libre aborde ce thème, mais toujours rien ne se passe. En 2020, Vevey Libre avait déposé une interpellation signée Nicolas Bonjour, suivie plus tard d’un postulat d’Anna Iamartino (PLR). Plus récemment, en mars derneir, Sarah Dohr est intervenue pour dénoncer l’immobilisme de Municipalité «Soit vous êtes sourds et aveugles, soit vous êtes tellement loin de la réalité que c’est un véritable drame pour Vevey.»
LAUSANNE SE DOTE DE GROS MOYENS
Alors rien ne se passe à Vevey, Lausanne agit, constate Sarah Dohr. « le 28 août, le Municipal de Lausanne, M. Pierre-Antoine Hildbrand donnait un interview au Blick où il annonçait des mesures concernant la dégradation de la situation à la Riponne. En effet, depuis le début de l’été et selon les dires du Municipal, les toxicomanes se piquent et y défèquent aussi. Le municipal PLR annonce donc qu’un groupe antidrogue sera créé, avec 42 agents qui patrouilleraient toute la journée et toute la nuit, aussi longtemps que la tranquillité ne sera rétablie. »
LA SITUATION SE DÉGRADE À VEVEY
« Nous avons une situation similaire à Vevey : c’est-à-dire des toxicomanes qui s’injectent des doses en public, qui fument du crack dans les WC publics en laissant les déchets (seringues, pipe à crack et j’en passe) sur les voies publiques. Cette déclaration du municipal de la sécurité de la ville de Lausanne est à prendre en considération. Il n’est pas exclu que certains toxicomanes y compris des dealers de la Riponne viennent à Vevey.
UN PREMIER HÉRITAGE DE BEX Un premier héritage de Bex
Pourquoi cette crainte ? En 2016, un document intitulé « des actions entreprises contre le trafic de stupéfiants à Bex » a été établi par la Police Cantonale, la Police du Chablais, le Municipal de l’époque M. Daniel Hediger et approuvé par Mme Métraux en tant que ministre de la sécurité vaudoise. A la page 3, on peut y lire que l’évolution d’une opération – similaire à celle que M. Hildebrand entend mener – a été documentée. Il a été constaté que par la suite, les dealers se sont déplacés à Aigle et à Vevey (voir lien ci-dessous). »
Au nom du groupe Vevey Libre, elle pose donc les questions suivantes.
- À partir de ces constats, quelles informations supplémentaires, la Municipalité a-t-elle obtenu d’ASR sur les mesures qu’elle entend prendre pour que Vevey ne devienne pas la plaque tournante vaudoise du marché de la drogue et ne soit plus celle de l’Est Vaudois ?
- À la suite de cette communication de M. Hildbrand, est-ce que la Municipalité et/ou ASR ont pris contact avec lui ou son administration pour discuter du très probable tourisme des toxicomanes y compris des dealers à venir et des mesures permettant de prévenir un tel déplacement ? si oui, lesquelles sont-elles ?
- Quelles démarches la Municipalité a-t-elle entreprises auprès de la police cantonale qui est en charge la répression en matière de stupéfiants ?
- La Municipalité est-elle prête à négocier un contrat de prestations particulier avec ASR pour prendre des mesures comme à Lausanne pour empêcher le développement de cette zone de non-droit dans les alentours de la gare de Vevey ?
- Sinon pour quelles raisons ? Et dans ce cas, quel plan d’action la Municipalité et/ou ASR vont-ils déployer pour garantir la sécurité des citoyens ?