5 décembre 2024
Une fermeture des abattoirs serait incontestablement un énorme gâchis aussi bien sur le plan environnemental qu’économique et de gestions des biens communaux.

Abattoirs de Clarens : n’abattons pas des filières de produits de proximité !

« Les abattoirs de Clarens sont menacés » a-t-on appris récemment. Leur déficit attendrait désormais les 250’000 francs annuels et ils doivent parallèlement faire face à des investissements conséquents de mise aux normes.  Le comité de direction aurait appelé les communes de la Riviera à se déterminer sur le principe d’une fermeture ou sur la prise en charge des pertes. Le quotidien 24 Heures écrivait le 14 février dernier que la première option semblait la plus probable. En avril dernier, le conseiller communal Jérôme Christen a interpellé la Municipalité au nom du groupe VEVEY-LIBRE, estimant que cet outil en mais publiques doit être sauvé, car il permet de mettre sur le marché des produits locaux consommés dans la région. Un bel exemple de circuits courts profitables à la sauvegarde de l’environnement.

Le président du comité de direction du SIGE, Caleb Walther a expliqué que « lors des derniers travaux de développement, il y a un peu plus de dix ans, il avait été exigé que les activités de l’abattoir soient être rentables pour que l’exploitation puisse être poursuivie, mais l’installation a été surdimensionnée lors de sa conception. La quantité d’abattage initialement prévue s’est avérée irréaliste ». Malgré tout, l’équilibre financier a pu être trouvé grâce à de nouveaux clients, puis tout s’est écroulé avec la hausse du prix de l’électricité. Tant et si bien que les abattoirs ne voient pas comment ils pourraient s’engager dans un investissement d’un million pour des mises aux normes sans possibilité de l’amortir.

En mars dernier, miracle on assiste à un début de rétropédalage. Selon M. Walther (photo) qui s’exprime dans Riviera-Chablais Hebdo, l’annonce de fermeture probable « a provoqué de nombreuses réactions et le comité de direction s’aperçoit qu’il y a un soutien plus actif qu’auparavant. » Le terme « s’aperçoit » surprend. On peut en effet se demander si la direction avait vraiment pris langue avec ses clients pour leur expliquer la situation, tenter de trouver une solution, et les mettre au pied du mur dès les premiers signaux d’alerte apparus.
Mieux encore que ce soutien surgi visiblement par miracle, M. Walther ajoute dans Riviera-Chablais Hebdo : « les réactions dépassent les frontières de la Riviera, puisque les courriers reçus provenaient des Chablais vaudois et valaisan, de la Veveyse fribourgeoise, et même de Genève. Certains clients rencontrés ont insisté sur l’importance de cette infrastructure pour eux et se sont dits prêts à faire partie de la solution ».

« Au vu de la publication des comptes, notre marge d’autofinancement fond comme neige au soleil et non seulement il va falloir être plus rigoureux aussi bien pour les dépenses de fonctionnement que pour celles d'investissement.»
Pour Jérôme Christen cet outil en mais publiques doit être sauvé, car il permet de mettre sur le marché des produits locaux consommés dans la région.

Tâche légale – Par ailleurs, les abattoirs assument une tâche légale de collecte des sous-produits animaux afin de protéger la population contre les risques liés aux maladies animales qu’elles proviennent des animaux de la ferme, des animaux de compagnie, de la faune ou de restes en tous genres de la consommation alimentaire d’origine animale.

Des équipements modernes et performants – De manière générale, le SIGE le dit lui-même dans sa documentation: « l’abattoir de Clarens, avec ses nouvelles installations, ses locaux et chambres frigorifiques, son centre de collecte des sous-produits animaux ainsi que son four d’incinération, représente un bel outil de travail d’utilité régionale qui dont les installations répondent aux technologies modernes et aux exigences européennes (…) Des investissements conséquents ont été consentis par les communes de la région pour se doter de cet outil qui permet la saisie et l’identification exacte des animaux abattus ainsi que la traçabilité complète des marchandises, de la gestion des chambres froides assistée par ordinateur, de la conception des locaux avec une séparation stricte des zones de travail, du système pneumatique utilisé pour l’évacuation des sous-produits de l’abattage, du système de nettoyage et de désinfection avec ses nombreux postes satellites, tout a été conçu et mis en œuvre pour effectuer un travail propre et respectueux à la fois de l’animal et des nombreuses exigences légales qui cadrent notre activité. Le personnel n’a pas été oublié, puisque les locaux de travail sont clairs et agréables et que des espaces de repos et de détente ont été aménagés. En plus des halles d’abattage proprement dites, l’abattoir dispose de locaux de découpe et de désossage climatisés »


Des équipements modernes et performants – De manière générale, le SIGE le dit lui-même dans sa documentation: « l’abattoir de Clarens, avec ses nouvelles installations, ses locaux et chambres frigorifiques, son centre de collecte des sous-produits animaux ainsi que son four d’incinération, représente un bel outil de travail d’utilité régionale qui dont les installations répondent aux technologies modernes et aux exigences européennes (…) Des investissements conséquents ont été consentis par les communes de la région pour se doter de cet outil qui permet la saisie et l’identification exacte des animaux abattus ainsi que la traçabilité complète des marchandises, de la gestion des chambres froides assistée par ordinateur, de la conception des locaux avec une séparation stricte des zones de travail, du système pneumatique utilisé pour l’évacuation des sous-produits de l’abattage, du système de nettoyage et de désinfection avec ses nombreux postes satellites, tout a été conçu et mis en œuvre pour effectuer un travail propre et respectueux à la fois de l’animal et des nombreuses exigences légales qui cadrent notre activité. Le personnel n’a pas été oublié, puisque les locaux de travail sont clairs et agréables et que des espaces de repos et de détente ont été aménagés. En plus des halles d’abattage proprement dites, l’abattoir dispose de locaux de découpe et de désossage climatisés »

Plus d’infos sur ce lien: https://veytaux.ch/uploads/26c3b5aecb7be4adf973b0b883013a99/documents/abattoirs_1584016148.pdf

Les questions posées à la Municipalité:
1. Comment la Municipalité se positionne-t-elle par rapport à l’avenir des abattoirs de Clarens ?
2. Quelles mesures préconise-t-elle pouvoir conserver cet outil performant et fondamental pour le maintien de filières de production de produits carnés locale et régionale en particulier celle des labels Viande de Nos Monts et Limousin Saint-Légier ?
3. Quel message politique a-t-elle fait parvenir au comité de direction pour que des solutions puissent être trouvées ?
4. Dans quelle mesure la commune de Montreux influe-t-elle sur la fermeture des abattoirs dans le but de pouvoir y valoriser à terme une opération immobilière ?
5. Quelle future implantation est-elle prévue pour le centre de collecte des sous-produits animaux (obligation légale) en cas d’une nouvelle affectation de la parcelle dédiée actuellement à Clarens ?

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