14 septembre 2024
Vevey Libre demande à la Municipalité de se pencher sur l’avenir de zone sportive de Copet.

Des terrains de sports naturels, une valeur sûre!

Personne n’ignore que notre ville est sous-dotée en terrains de sports en particulier pour la pratique du football. Le Vevey-Sports se voit contraint régulièrement de refuser des juniors fautes d’infrastructures suffisantes. Les terrains de la Saussaz étaient censés créer un appel d’air et soulager nos clubs sportifs, mais dans la pratique, c’est avant tout Montreux qui en profite. En décembre dernier, au nom du groupe Vevey Libre, le conseiller communal Jérôme Christen s’en est inquiété en interrogeant la Municipalité sur les mesures qu’elle entend prendre pour y remédier sans tomber dans le piège de la fausse bonne solution des terrains synthétiques.

Sur le plan de la pratique du football, jamais aucun terrain synthétique ne remplacera du gazon naturel.
Sur le plan de la pratique du football, jamais aucun terrain synthétique ne remplacera du gazon naturel.

Attention aux solutions de facilité

La tentation est ainsi devenue grande de tomber dans des solutions de facilité qui pourraient se révéler infructueuses à terme. C’est ainsi qu’on apprend dans le rapport de la commission des finances sur le budget 2023 qu’une réflexion est en cours pour transformer Copet 1 en synthétique alors qu’aussi bien la ville que le club usager principal s’étaient refusés jusqu’ici, avec sagesse, de sacrifier le dernier terrain en gazon naturel pour lui préférer un système hybride.

Jérôme Christen plaide pour des terrains de foot en gazon naturel
JJérôme Christen plaide pour des terrains de foot en gazon naturel

Le leurre du terrain synthétique. Le synthétique présente des avantages incontestables en terme de fréquence d’utilisation. Mais cela s’arrête là. D’aucuns ont, par le passé, laissé entendre qu’il était écologiquement plus intéressant. Les défenseurs des produits pétroliers et de leurs dérivés plastiques sont décidément très forts. Mais il est aujourd’hui démontré que les gazons naturels bien pensés ne consomment pas beaucoup plus d’eau et de produits phytosanitaires que les pelouses synthétiques. Par contre les micropolluants et les produits chimiques contenus dans les fibres synthétiques nuisent à la santé. Et les terrains synthétiques favorisent le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

Sur le plan de la pratique du football, jamais aucun terrain synthétique ne remplacera du gazon naturel. Ce n’est pas un hasard si en Angleterre, les pelouses plastiques sont interdites dans les quatre premières divisions et en France dans les deux premières divisions. La pratique professionnelle du football sur des surfaces synthétiques entraîne des traumatismes musculaires, torsions et stress au niveau des articulations, brûlures, qui finissent par laisser des traces au niveau d’organismes déjà lourdement sollicités. Au Pays Bas, les principaux clubs militent pour la suppression des terrains synthétiques dans les deux divisions professionnelles. Ils vont même jusqu’à contribuer financièrement à l’entretien des pelouses naturelles de leurs adversaires dans le championnat néerlandais. Gardons-nous donc de prendre une route que de nombreux usagers s’efforcent de quitter.

La solution Copet 3. Dès lors que nous avons décidé de renoncer à l’affectation sportive des terrains de la Veyre Derrey et de choisir d’y développer une zone artisanale, nos possibilités de trouver un nouveau site pour des terrains de sport s’est malheureusement réduite à peu de chose. Ce peu de choses, c’est le terrain de Copet 3. Certes, l’espace est insuffisant pour y faire un terrain aux dimensions réglementaires pour des rencontres d’équipes élite. Mais on peut y remettre en état un vrai terrain d’entraînement, ce qui manque cruellement à Vevey. Nous avons l’occasion de transformer positivement l’abandon du projet de construction d’un collège.

Dans ce contexte, nous posons les questions suivantes:

1. Quel type de consultation d’experts et d’usagers la Municipalité va-t-elle entreprendre avant de décider du sort de la surface du terrain de Copet 1? Va-t-elle notamment y intégrer une dimension environnementale et sanitaire avant toute prise de décision ?
2. Quel est la position de la Municipalité sur les réflexions développées dans cette l’interpellation au sujet des revêtements synthétiques?
3. La Municipalité partage-t-elle les préoccupations des interpellateurs sur le réaménagement de Copet 3 ?
4. Si oui, quelles démarches (et dans quel délai) la Municipalité entend-elle entreprendre pour concrétiser ce projet ?
5. Si non, quelles mesures la Municipalité entend-elle prendre pour résoudre ce problème de terrains de football ?

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