
La pression a été suffisamment forte pour que la majorité municipale finisse par rétropédaler au sujet des commandements de payer et autres poursuites engagées contre les municipaux Vevey Libre Michel Agnant et Jérôme Christen. Ces démarches absurdes ont donc été interrompues. Plusieurs conseillers communaux se sont insurgés contre ses démarches choquantes sur le plan moral et éthique relevant du régime de l’absurde ou de la bassesse.

Jeudi dernier lors de la séance du Conseil communal, le président du groupe Vevey Libre Pascal Molliat déclarait au sujet de la réponse de la Municipalité à son interpellation «commandement de paix» que «demander arbitrairement 1’000’000 de CHF à quelqu’un en s’appuyant sur une base légale inexistante et sur une décision prise par deux membres sur cinq d’un « collège municipal » était tout sauf « considéré comme banal », au contraire de ce qui était écrit dans la réponse à l’interpellation. Il concluait que ces diverses démarches ne constituaient en rien une « mesure élémentaire » de protection des biens veveysans mais bien une décision politique prise dans le cadre de conflits personnels.»
La hache de guerre semble ainsi sur le point d’être enterrée à la Municipalité de Vevey, écrivait 24 Heures dans son édition de mardi. Il faut dire que jeudi dernier, plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer cette énième attaque et pour dénoncer des manoeuvres politiques contre les municipaux Michel Agnant et Jérôme Christen.
Choquant sur le plan moral et éthique
Le conseiller communal socialiste Serge Ansermet s’est dit «choqué par le moyen auquel a eu recours la Municipalité pour faire pression sur leurs deux collègues. Les menacer de poursuites n’est ni banal, ni courant, ni habituel. C’est une démarche certes légales, mais inopportune sur les plans institutionnel et politique et peu élégante. Ce sont les aspects moraux voire éthiques qui me choquent. Soumettre à des commandements de payer de plusieurs millions et donc de facto à des poursuites, des collègues de travail est un procédé pour le moins discutable.»
Pour Laurent Lavanchy, (Décroissance-Alternatives). «On se réfugie dans le juridico-juridique. Mais nous savons tous que ce qu’il y a derrière ne l’est pas: des moyens de pression psychologique et politique. Sur le plan humain, on est soit dans le régime de l’absurde soit dans celui de la bassesse».
Affaire Girardin: la Municipalité avait déjà été informée en cars 2018
Dans son édition de mardi, 24 Heures rapporte encore «le problème factuel qui a fait l’objet d’un échange musclé entre le président de la Commission de gestion (Coges), Gilles Perfetta, et le municipal Etienne Rivier. Ce dernier a «trouvé indigne» de n’avoir pas été tenu au courant d’un avis de droit en possession de Michel Agnant et Jérôme Christen dès le 29 janvier 2018 et dès avril par la Coges. Ce document prenait position sur les locaux de Simplon 48, dont le bail était au nom de la Ville mais qui étaient occupés par la société de Lionel Girardin, municipal suspendu actuellement sous enquête pour gestion déloyale d’intérêts publics. Gilles Perfetta a rafraîchi la mémoire à Etienne Rivier, rappelant que Michel Agnant avait tenté d’aborder cette question en séance de Municipalité du 12 mars 2018.»
Le reportage de 24 Heures sur ce lien.
https://www.24heures.ch/la-hache-de-guerre-en-passe-detre-enfin-enterree-a-vevey-261277550257