Vevey et ses déchets, nouvel épisode. La voirie amende des citoyens sans preuves et se fait débouter par la commission de police. La Municipalité entend-elle revoir les critères de dénonciation? Peut-elle confirmer que 85% des dénonciations sont rejetées par la commission de police. Des questions posées par le Conseiller communal de Vevey Libre Jérôme Christen et qui resteront sans réponse. Il est impossible d’y répondre du tac au tac, estime le syndic Laurent Ballif. Pourtant, ce problème est loin d’être inconnu de la Municipalité, 24 Heures y a consacré deux articles.
Une Lausannoise a été amendée à Vevey pour dépôt de déchets illicites La voirie a découvert un bulletin de versement adressé au nom d’une entreprise organisatrice de spectacles qui n’existe d’ailleurs plus depuis 2012. Il s’agit essentiellement d’objets encombrants et d’amiante volatil qui n’ont pas de lien avec l’activité de l’entreprise. Cette femme a fait recours et obtenu gain de cause mardi 4 novembre devant la commission de police, faute de preuves. Huit jours plus tôt c’était une citoyenne veveysanne habitante d’un immeuble proche du dépôt sauvage qui était acquittée fautes de preuves après avoir été accusée d’avoir déposé du papier dans ce même dépôt sauvage. Voici la question et sa réponse.
“On peut bien comprendre que la tâche d’Espaces Publics n’est pas facile et comme le dit l’expression consacrée « On ne fait d’omelette sans casser des œufs », mais tout de même, ces dénonciations paraissent bien légères : un bulletin de versement peut être apparu dans ce tas de déchets pour de multiples raison. On ne voit pas pourquoi cette dame se serait rendue jusqu’à Vevey pour y déposer des objets encombrants, alors que la ville de Lausanne les ramasse gratuitement. On ne voit pas non plus pourquoi l’autre dame aurait déposé du papier, alors que celui-ci est collecté sans que cela ne coûte rien à celui qui souhaite s’en débarasser.
Au vu de ces cas, la direction des Espaces Publics va-t-elle revoir ses critères de dénonciation? Est-il exact que 85% des dénonciations d’Espaces publics sont rejetées par la commission de police ?
En guise de réponse, le Municipal Marcel Martin s’est contenté de répondre que la Municipalité comptait beaucoup sur la loi cantonale qui permettra à la voirie de mettre directement des amendes sans qu’il soit nécessaire de faire appel à un policier assermenté. Il a conclu en rejetant la responsabilité de cette situation par l’introduction de la taxe au sac.
L’autisme municipal est-il le signe de son impuissance ? personnellement j’apprécie beaucoup les efforts qu’elle consent pour maintenir la voie publique propre et me plais à observer le travail gratifiant des employés communaux qui sacrifient samedi en fin de journée et dimanche matin pour enlever les sacs et autres objets déposés innocemment aux côtés des containers de récupération du verre. j’imagine que leur engagement ira jusqu’à renoncer aux heures supplémentaires et autres vacations que leur zèle spontané y donnerait droit, soucieux de ne pas péjorer les comptes communaux.