Pour inaugurer ces chroniques Veveysânes, un courrier datant du mois de décembre – du “président – candidat – porte-serviette – chef de service qui dénigre officiellement son propre patron lui-même municipal”, on parle bien sûr de Patrick Kohli. Bref une lettre du président des radicaux à tous ses membres qui suffirait à alimenter notre rubrique pour l’entier de la prochaine législature. Quelques exemples.
Première phrase: “Nous y voilà , déjà 4 ans et demi que nous avons réussi le miracle!”. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Patrick Kohli n’est pas étouffé par la modestie. Même si c’est vrai qu’un miracle, Dominique Rigot et son quarteron l’ont bel et bien réussi: en 4 ans, Vevey est passé du statut de ville chouchou des Vaudois à ville raillée par tous les médias! Il fallait le faire. Mais on n’est pas sûr que c’est de ce miracle dont Patrick Kohli parlait.
Plus loin dans la même lettre: “Toutes les promesses de la précédente campagne ont été tenues (et j’insiste sur toutes).” Premier exemple cité: la construction de nouveaux logements. Là , le chef de service-candidat-président-porte-serviette n’est pas étouffé par l’objectivité. Tous les projets immobiliers ont été initiés par la précédente Municipalité, certains depuis plus de 10 ans!, et même parfois votés par le Conseil communal de l’époque. Le miracle, en l’occurrence, c’est de ne pas avoir détruit tout ce que la précédente législature avait judicieusement préparé…
Toujours sur les promesses, il y en a une a qui a été transformée. En 2002, le syndic faisait campagne sur le thême “Mettre l’humain au centre de mes préoccupations”. Mais il a finalement trouvé judicieux d’ajouter deux petites lettres anodines à son programme afin de “mettre l’inhumain au centre de ses préoccupations”. C’était son droit.
Enfin, toutes les promesses faites durant la législature n’ont pas été tenues. Car le syndic en a formulé deux, très clairement, par journaux interposés: mettre sur pied une police privée à Vevey et faire venir le Festival de BD de Sierre à Vevey. Aujourd’hui, tout le monde sait que nous n’aurons désormais jamais de police privée pour surveiller notre festival de BD.
Patrick Kohli et les Radicaux veveysans disent aimer l’ordre et la correction. Alors que penser de cette auguste phrase tirée toujours de cette historique évangile rédigée par le président-chef de service-chef de campagne-dénigrateur: “En politique les faits sont peu courants et en l’occurrence, suffisamment rares pour les signaler”.
A Vevey Libre, ce sont les consciences et les idées qui sont libres. Chez les Radicots de Rigaux et Kohly, la liberté concerne apparemment l’orthographe et la grammaire. C’est leur droit.
Et s’il reprend l’envie à Patrick Kohli d’envoyer une nouvelle lettre-circulaire à tous ses membres, qu’il nous la fasse parvenir, nous sommes preneurs et lui donneront l’écho qu’elle mérite. En période électorale, toute publicité est bonne à prendre.
La Truffe